Charles-Thomas et Marie-Jeanne Création mai 2018

Nous savons :

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xixe
xxe
Marguerite Mercier
s'installe pépiniériste
Marie Anne
Jean François Ausseur
son mari s'installe pépiniériste
Rose Emilie
Ph. Guérin
installés à Corbeille, ils tiendront une boulangerie
Angélique
son mari et cousin germain s'installe pépiniériste
C'est en raison de ce mariage que j'ai substitué Charles Thomas à Denis dans le fil d'Ariane Alfroy

1790 – Catalogue de vente par correspondance

Source : Catalogue des arbres et arbrisseaux, 1784  et Catalogue des arbres et arbrisseaux, 1790

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Le catalogue propose 230 arbres et arbrisseaux, 14 cerisiers, 5 abricotiers, 30 pêchers, 60 poiriers, 20 pommiers.

Nota. Ces plans se vendent au cent et au mille.

Comme plusieurs cultivateurs prétendent que l’herbe qui croît au pied des arbres et jeunes plants leur est utile, qu’elle conserve et maintient la fraîcheur, cette erreur m’oblige à donner quelques détails sur la manière de former et d’entretenir les plantations nouvellement faites…

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Pépinière créé en 1702 que j'ai augmentée de moitié

Cette pépinière commencée en 1702 par mon aïeul qui cultivait très bien les plans forestiers et les arbres à fruits, est augmentée de plus de moitié depuis que je la possède.

Les Amateurs, Cultivateurs et autres qui auront de grandes plantations à faire, auront lieu d’être satisfaits ; ils y trouveront beaucoup d’espèces, et en grande quantité : les arbres sont tous jeunes, droits et vigoureux ; c’est ce qui dénote leur bonté.

Il y a toute facilité pour les transports des plants ; l’endroit est agréablement situé sur la route de Fontainebleau, par Melun, à sept lieues de Paris, n’étant éloigné de la rivière de Seine que d’une lieue ; il est même facile de trouver des voitures dans l’endroit.

Les personnes qui désireront que j’aie l’honneur de les fournir, pourront aisément me demander ce qui leur fera plaisir. La poste arrive à Lieusaint, trois fois par semaine.

On écrira simplement à Alfroy, marchand pépiniériste à Lieusaint, route de Bourgogne.

1794, Témoins dans l'affaire du courrier de Lyon

Le 28 avril 1796, la malle-poste qui convoie des fonds à destination de l’armée d’Italie, est attaquée et pillée à hauteur de Melun. L'enquête abouti rapidement à en identifier les auteurs. Toute la bande avait été évidemment aperçue sur le trajet et notamment à Lieusaint où ces cavaliers n'étaient pas passés inaperçus.

Nos Alfroy se retrouvent naturellement témoins au procès qui est ouvert dans la foulée dont voici le compte-rendu :

Charles Thomas Alfroy pépiniériste à Lieusaint, dépose : « que le 8 floréal, entre huit et neuf heures du soir, il vit deux personnes qui se tenaient sous le bras vis-à-vis la grande porte de l’auberge du Cheval-Blanc. L’un de ces deux citoyens était habillé en bleu, portait un chapeau rond, était blond de cheveux, portait à ce qu'il lui a paru des bottes molles ou brodequins; qu'il s'est approché de ce citoyen parce qu'il a cru que c'était le frère du maître de poste de Melun. Il ajoute que parmi les six prévenus présents, la personne à qui il applique toutes ces observations est celui des prévenus connus sous le nom de Lesurques ; mais cependant, attendu qu'il faisait un peu sombre, il ne peut pas affirmer que ce soit le citoyen ici présent. »

Marie-Jeanne Guilbert, femme de Charles Thomas Alfroy, dépose « que le 8 floréal, elle vit deux particuliers, l’un brun et l’autre blond, passer dans l’après-midi trois fois devant sa porte, la première fois entre quatre heures et quatre heures et demie, la deuxième entre cinq heures et cinq heures et demie ; la troisième fois, il était huit heures un quart ou huit heures et demie ; qu'elle remarqua parfaitement ces particuliers : que l’un avait une redingote brune tirant sur le marron, que l’autre était vêtu d’un habit bleu ; qu'ils avaient l’un et l’autre des bottes molles et des éperons façon d’argent, portant l’un et l’autre un chapeau rond ; qu'un des deux avait une cravate noire et qu'elle croit que c'est le citoyen brun ; que, parmi les six prévenus présents, elle affirme que le citoyen que nous désignons sous le nom d’Etienne Courriol et celui sous le nom de Lesurques sont précisément ceux qu'elle a vus par trois fois passer devant sa porte, à pied, et que l’un d’eux portait une badine ou petit fouet ; ajoute que ni l’un ni l’autre n'était armé. »

L’affaire est limpide et les quatre acteurs principaux sont condamnés et guillotinés le 3 octobre 1796.
L'un d'entre eux, Lesurques, avait pourtant tout au long du procès clamé son innocence ; des faits nouveaux interviennent qui conduisent à rouvrir le procès :

Les débats, vous le savez, ne s'ouvrirent que quatre ans plus tard, le 30 frimaire an ix, à raison de l’évasion de Dubosq. Et le procès-verbal des débats nous a appris qu'à l’audience ils avaient persisté dans ces déclarations. « Quelques-uns, dit le procès-verbal, observent qu'il peut avoir existé dans les masses et dans les aspects de Lesurques et de Dubosq quelques rapports généraux, mais que, dans les détails et dans les hauts de leurs figures, ils ne trouvent aucune ressemblance qui puisse les induire à penser qu'ils ont commis une erreur. » La dame Alfroy, seule, déclare qu'elle s'est trompée, que ce n'est pas Lesurques qu'elle a vu, mais Dubosq ; qu'elle le reconnaît bien, surtout depuis qu'il a repris sa perruque blonde, et que si elle ne l’a pas dit plus tôt, c'est qu'elle n'a pas osé.

Il fallait, en effet, quelque courage pour faire ce que la dame Alfroy a fait. Ce n'était plus, en effet, une simple déposition, c'était la rétractation d’une déposition déjà faite. C'était la confession qu'elle s'était trompée, et que sa première déclaration, qui avait servi de base à une condamnation à mort, était le déplorable résultat d’une erreur de sa part ; c'était en quelque sorte l’aveu d’un faux témoignage, aveu difficile à faire, quelle que fût la bonne foi des témoins, parce qu'il impliquait un manque de discernement humiliant à confesser, et parce qu'en face du jugement que le témoin avait provoqué, il devait laisser dans son âme un trouble qui était presque un remords.

S'ouvre alors l’affaire du courrier de Lyon qui sera débattue tout au long du xixe au titre de la difficile question des erreurs judiciaires.
La dame Alfroy, témoin clé, se trouve avec sa rétractation au cœur des débats et notre Marie-Jeanne y gagne une notoriété dont elle se serait sans doute bien passée.
La famille continuera d'en parler comme d'une curiosité et Jean de Langautier nous a conservé la revue Historia d'avril 1973 :
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1805 – Traité sur les pépinières

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À environ douze kilomètres de Melun, sur la route de Paris, est située la belle pépinière de M. Alfroy ; elle est remarquable par sa tenue, par la collection de tous les arbres tant indigènes qu’exotiques, même des châtaigniers, qu’on trouver rarement dans les autres pépinières.

Thomas Beaulieu grand père et fondateur

Son grand-père la commença avec succès ; elle s’est sensiblement agrandie au point de remplir quatorze hectares à sa seconde génération.

Je l’ai visitée, et je lui dois la justice de dire que tous les arbres ont en général une belle direction, une écorce qui est le signe le moins équivoque de leur vigueur, et qui est faite pour inspirer la confiance, ainsi que la délicatesse du propriétaire à fournir exactement toutes les variétés qu’on désire.

État civil de Lieusaint

Source : Archives départementales de Seine-et-Marne – État civil et tables décennales, de 1749 à 1791.

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L’an 1775, le 9 janvier, après la publication des bancs faite dans l’église de Mandres, de ce diocèse, en la présente église… pendant trois dimanches ou… le quatre, le huit et le douze du mois dernier et les fiançailles faites le jour d’hier sans avoir découvert aucun empêchement canonique ni civil, nous avons… la bénédiction Nuptiale à

Charles Thomas Alfroy, fils mineur de Charles Thomas Alfroy, maréchal-ferrant et de Geneviève Beaulieu les père et mère natif de ladite paroisse de Mandres, demeurant dans cette paroisse depuis quinze ans, d’une part,

Marie Jeanne Guilbert, fille mineure de Claude Denis Guilbert, laboureur, et de Marie Hélène Thuin mariés de cette paroisse d’autre part,

présents Charles Thomas Alfroy, père de l’époux, Charles Denis Guilbert père de l’épouse Pierre Langlois laboureur, Pierre Guilbert laboureur, Claude Soyer laboureur, Noel Chambeaula frère de la mariée et autres parents et amis.

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1775 – Baptême et décès de Marie Geneviève Alfroy

L’an 1775 et le 24 août a été baptisée une fille née le jour d’hier, fille de Charles Thomas Alfroy pépiniériste et de Marie Jeanne Guilbert, mariés de cette paroisse qui ont donné le nom de Marie Geneviève

Parrain, Claude Denis Guilbert, laboureur, la marraine Geneviève Beaulieu, épouse de Thomas Alfroy qui a signé avec nous.

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L’an 1775 et le 5 octobre a été enterrée dans le cimetière de la paroisse, Geneviève âgée de 6 mois, décédée le jour d’hier, fille de Charles Thomas Alfroy, jardinier pépiniériste

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1777, Charles Thomas Alfroy

L’an 1777 et le 16 septembre a été baptisé Charles Thomas né le jour d’hier et fils de Charles Thomas Alfroy, marchand d’arbres et de Marie Jeanne Guilbert, mariés de cette paroisse,

parrain Charles Thomas Alfroy, maréchal, la marraine Marie Claude… épouse de Denis Guilbert.

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1781, Décès Marie Julienne Alfroy à l’âge de deux mois

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1783 Baptême Charles Denis Alfroy

L’an 1783 et le 11 décembre a été baptisé Charles Denis né le jour d’hier, fils de Charles Thomas Alfroy, pépiniériste… et de Marie Jeanne Guilbert son épouse de cette paroisse et acté par Denis Alfroy, maréchal, ma marraine Marianne Julienne.

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1784 – Décès de Marie Julienne Alfroy

L’an 1784 et le 4 juillet a été enterrée dans le cimetière de cette paroisse Marie Julienne décédée le jour d’hier, âgée de deux mois et demi, fille de Charles Thomas Alfroy, pépiniériste et de Marie Jeanne Guilbert son épouse

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1792 – Baptême Angélique Renée Alfroy

L’an 1792 et le jeudi 19 juillet a été baptisé par moi, déferrant soussigner en l’absence du curé Angélique Renée fille légitime de Charles Thomas, marchand pépiniériste et de Marie Jeanne Guilbert son épouse de cette paroisse. Le parrain…